martes, 4 de marzo de 2014

L’Inspecteur provincial



Pour conclure l’année scolaire, monsieur l’inspecteur provincial viendra évaluer nos connaissances. Voilà sa méthode : Il arrive au matin sans l’avoir notifié, au volant d’un SEAT 1500, bourré dans un costume gris et chaussé de chaussures noires et brillantes. L’inspecteur se place à un endroit qui lui permet de surveiller tout le monde, et il nous vouvoie. Il choisit l’élève qui, debout, doit répondre à ses questions. Il extrait les noms d’une liste manuscrite, fournie par le maître d’école. Il révisera, sans doute, le système métrique décimal, et il ne manquera pas les fractions et une division avec des décimales. Certus an, incertus quando. Cette alerte nous oppresse et trouble nos horizons. Dans la conversation, on sent l’angoisse du silence précédent au nom choisi, l’humiliation de l’ignorance ; tout cela est très similaire aux démarches d’une exécution sommaire. C’est pour cela qu’avoir une angine est une bénédiction, et le sirop terreux a un goût de nectar pur, et peu importent les jours ennuyeux de convalescence à côté du poêle à butane, tout cela c’est rien par rapport au drame scolaire représenté par la visite de l’inspecteur provincial.

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